Tout savoir sur la fièvre jaune

I) Définition et chiffres clés

La fièvre jaune est une maladie virale aiguë qui se propage par la piqûre d’un moustique du genre Aedes, porteur du virus. Cette maladie sévit notamment dans les régions intertropicales de l’Amérique du Sud et de l’Afrique.

Le terme « jaune » fait référence à la jaunisse, un symptôme caractéristique présenté par certains patients atteints de cette maladie. [1]

En 2022, douze pays de la Région africaine de l’OMS ont signalé des cas confirmés de fièvre jaune, à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Sierra Leone et le Tchad. La transmission de la maladie continue depuis 2021 dans huit de ces pays, notamment au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine, au Ghana, au Nigéria, République démocratique du Congo, en République du Congo et au Tchad. [2]

Chiffres clés :

• Chaque année, selon l’OMS, il est estimé qu’il y a environ 200 000 cas de fièvre jaune et environ 30 000 décès dans le monde dus à cette maladie. [3]
• D’après l’OMS, en 2023, la fièvre jaune est endémique dans l’ensemble ou certaines régions de 34 pays en Afrique, ainsi que dans 13 pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. [4]
• L’Afrique est le continent le plus touché par la fièvre jaune, avec 95% des cas recensés dans le monde [3]

[2]

II) Les causes

Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques des genres Aedes et Haemagogus qui sont vecteurs du virus amaril [1,3].

Les principales cibles du virus sont les humains et les singes. Les humains peuvent être contaminés de différentes manières : [1]

• Par des piqûres de moustiques sauvages infectés, lors d’un séjour en forêt (cycle « selvatique »). Cette transmission est particulièrement répandue en Amérique latine et dans les forêts africaines.
• Par des piqûres de moustiques domestiques (Aedes aegypti) après l’introduction du virus en zone urbaine à partir des zones rurales (cycle « urbain »), responsable des grandes épidémies.
• Par des piqûres de moustiques semi-domestiques qui infectent à la fois les humains et les singes (cycle « intermédiaire »), le plus courant en Afrique dans les zones de savane.

III) Les symptômes

Après une période d’incubation de 3 à 6 jours, nombreuses sont les personnes infectées qui ne manifesteront pas de symptômes. Néanmoins, quand les symptômes apparaissent, la fièvre jaune se manifeste généralement par de la fièvre, des frissons, des douleurs musculaires, des maux de tête, une perte d’appétit ou encore des nausées et/ou vomissements.

Ces symptômes peuvent initialement ressembler à ceux de la grippe, de la dengue ou du paludisme. Dans la plupart des cas, ces symptômes disparaissent au bout de 3 à 4 jours. Néanmoins, certains cas peuvent évoluer vers des formes plus graves et sévères avec une infection qui affecte le foie et les reins et des symptômes qui en découlent : douleurs abdominales avec vomissements (de sang noir dans certains cas), une coloration jaune des yeux et de la peau qui a donné son nom à la maladie et une insuffisance hépatique et/ou rénale. Des saignements peuvent aussi faire leur apparition au niveau de la bouche, du nez, des yeux ou de l’estomac. Dans ces cas graves, le taux de mortalité peut atteindre de 20 à 60 %, et le décès peut survenir dans les 7 à 10 jours. Les personnes qui guérissent de la fièvre jaune développent une immunité à vie. [2,3]

IV) La prévention

La vaccination est le moyen de prévention le plus efficace pour éviter la fièvre jaune. Le vaccin antiamaril est sûr, abordable et une seule dose offre une protection à vie contre la maladie, sans nécessiter de rappel ultérieur. [4]

Dans les 10 jours suivant la vaccination, le vaccin confère une immunité efficace chez 80 % à 100 % des personnes vaccinées, et chez plus de 99 % des personnes vaccinées dans les 30 jours. [4]

Le vaccin antiamaril présente rarement des effets secondaires. Les personnes exclues de la vaccination sont les suivantes : [4]

• Les nourrissons de moins de 9 mois.
• Les femmes enceintes, sauf en cas de flambée lorsque le risque d’infection est élevé.
• Les personnes sévèrement allergiques aux protéines de l’œuf.
• Les personnes souffrant d’une immunodéficience grave due à une infection par le VIH/sida symptomatique ou à d’autres causes, ainsi que les personnes atteintes de troubles du thymus.

Dans de nombreux pays où la fièvre jaune est endémique, une preuve de vaccination contre la fièvre jaune est nécessaire.

V) Les traitements

Actuellement, il n’existe aucun traitement spécifique pour la fièvre jaune. Par conséquent, la prévention par la vaccination est d’une importance cruciale.

En cas de contraction de la maladie, les seules mesures pour lutter contre celle-ci consistent à se reposer, à se réhydrater et à prendre des médicaments visant à réduire la fièvre, les vomissements et la douleur. Il est essentiel de souligner que la vaccination préventive reste la meilleure approche pour éviter la fièvre jaune et ses complications potentiellement graves. [3,4]

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 Sources :

[1] https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/la-fievre-jaune

[2] https://www.who.int/fr/emergencies/disease-outbreak-news/item/2022-DON431

[3] https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/fievre-jaune

[4] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/yellow-fever